La mobilité urbaine est en partie responsable de la dégradation de la qualité de vie dans les villes. Noa Khamallah de Charge explique qu’une attention particulière a été accordée à l’émission de poussières fines dispersées dans l’air.
Les avantages des véhicules électrique
Selon Noa Khamallah, les véhicules électriques à batterie ne produisent pas d’émissions nocives. En revanche, la production de l’énergie électrique nécessaire à la recharge des batteries produit inévitablement une certaine pollution, même à une certaine distance des villes, à cause des hautes cheminées qui dispersent les émissions dans l’atmosphère avant de se déposer sur le sol.
Cependant, lorsque l’énergie électrique est produite par les centrales les plus efficaces (comme celles qui utilisent un cycle combiné), une comparaison des émissions totales des différents types de véhicules à moteur (électrique, diesel, essence, gaz) montre que la solution électrique est définitivement la plus favorable.
La solution électrique garantit des avantages significatifs pour l’environnement
- Réduction des coûts sociaux dus à l’impact des émissions sur la santé et l’écosystème.
- Réduction des émissions dues à l’effet de serre
- Réduction de la consommation d’essence
Economie d’énergie significative explique Noa Khamallah
Outre les avantages en termes d’environnement, l’utilisation de véhicules électriques favorise une économie d’énergie significative et une plus grande efficacité par rapport à d’autres solutions telles que :
- Rendement thermique des moteurs à essence : 25%.
- Rendement des moteurs électriques : 90%
- Rendement des centrales électriques à double cycle pour la production d’électricité : 45%.
La quantité moyenne d’énergie économisée par les véhicules électriques par rapport aux véhicules à moteur est d’environ 40% grâce à un meilleur rendement global.
Aide à la réduction de CO2 dans l’atmosphère
“Les bénéfices en termes de réduction de CO2 sont significatifs, par rapport aux véhicules à propulsion thermique et le véhicule électrique produit jusqu’à 46% de gaz à effet de serre en moins” dit Noa Khamallah.
Parmi les autres avantages environnementaux et économiques, citons une accumulation plus efficace de l’énergie dans les batteries, permettant une plus grande exploitation des sources d’énergie renouvelables, l’aplatissement de la courbe de charge du système électrique national et la valorisation de la production nocturne des centrales thermoélectriques et des sources renouvelables.
Véhicules à biocarburant vs mobilité électrique
Les recherches menées par CIVES en collaboration avec l’Université de PISA et présentées au salon de l’automobile de Genève ont montré que la valeur globale d’une voiture fonctionnant avec des batteries ou branchée sur le secteur et entièrement électrique est au moins trois fois supérieure à celle d’une voiture Euro 5 fonctionnant à l’essence et près de deux fois supérieure à celle d’une voiture hybride non rechargeable.
À première vue, les véhicules à biocarburant pourraient sembler aussi performants que les véhicules à batterie, mais si nous envisageons, comme alternative à la production de biocarburant pour faire rouler les véhicules, ce pourrait être le territoire lui-même qui produirait de l’énergie électrique par le biais de panneaux photovoltaïques ou par l’utilisation directe de biocarburant pour la génération thermoélectrique. Cette dernière solution serait largement gagnante en termes d’énergie et d’environnement. Si nous considérons un carburant comme l’hydrogène, il serait difficile de construire une infrastructure capable de surmonter les grands obstacles à sa distribution et le rendement des piles à hydrogène est encore plus faible.
Pour une voiture électrique qui parcourt 15 000 km par an, 20 mètres carrés de panneaux photovoltaïques suffiraient contre les 300 mètres de cultures nécessaires pour produire suffisamment de bioéthanol pour parcourir la même distance avec une voiture fonctionnant à la combustion interne. Idéalement, les panneaux photovoltaïques installés sur les toits pourraient fournir une bonne quantité des besoins énergétiques de la mobilité électrique.